Une calligraphie de l’arbre

Axe du monde, car ses racines plongent dans le sol et ses branches s’élèvent dans le ciel, l’arbre porte en lui le rapport s’établissant entre terre et ciel.

Symbole de la nature et de la vie en perpétuelle évolution, il est le protecteur de notre atmosphère. Nous nous nourrissons de ses fruits, nous nous rafraîchissons sous son ombre, nous le sculptons, nous le transformons…

Il subsiste une sorte de parenté de l’être humain avec l’arbre. Nous parlons de nos racines,  nous qui sommes attachés à notre hérédité.

Dans la rue ou en pleine nature, j’ai voulu porter un regard simple et neuf sur mon environnement.

Je me suis arrêtée pour regarder vraiment un arbre, les arbres, nos arbres devenus si familiers que l’on en oublie parfois qu’ils sont indispensables à nos vies.

Leur présence m’invite à une méditation sensible.

Leurs formes variées, leur feuillage épais ou léger, leur taille majestueuse ou élancée, leur écorce noueuse, leurs lignes épurées sont autant de sujets d’admiration et de méditation qui m’ont amenée à construire ce travail sur l’arbre.

J’ai souhaité m’interroger sur le principe de vie du mystère végétal, principe de vie propice au rêve.

Je regarde une branche avec son ossature. J’imagine la sève à l’intérieur, le flux de la vie. Du mouvement interne à l’enveloppe externe, je réinvente des constructions spatiales, je suscite un nouvel espace graphique.

En peinture japonaise, tout se construit à partir de traits.

Clarté, fluidité, simplicité,  une calligraphie s’inscrit alors dans ce principe de vie.

A l’impression de force et d’immuabilité fait écho la quiétude d’un après-midi d’été, une vibration intense, une harmonie, un équilibre, une respiration. 

C’est pourquoi j’associe volontairement ce travail sur l’arbre à une écriture calligraphique en m’inspirant de l’art oriental d’où la recherche d’une composition dépouillée, d’une approche plus picturale avec une simplification du trait dans la représentation visuelle.

© Marie-Fa Lazzari

Calligraphie de l'arbre